Narcisse ou l’Ego à son paroxysme : définir un type de pervers ?
Sur un tel thème la véritable perversion serait de ne pas définir le sujet plus précisément, par conséquent penchons-nous directement en quelques mots sur la très intéressante et ambigüe
définition psychanalytique de la perversion narcissique qui présente initialement une nuance sémantique bien ciselée pour comprendre toute la subtilité du propos :
"ce n’est pas un type de personnalité mais une
pathologie relationnelle qui consiste en une déstructuration de la personnalité dans laquelle la notion d'altérité n'existe pas". En plus clair pour mieux décrypter, et selon l’angle de la
psychanalyse qui en est à l’origine de la terminologie : le
pervers narcissique souffre d’une pathologie (comprendre maladie mentale) qui l’empêche d’envisager qu’autrui est un autre (ne pas reconnaitre l’altérité) et par conséquent ne pas concevoir, pour une cause ou pour une autre, qu’autrui est aussi un être humain identique à soi-même… Ce qui entraîne effectivement de "graves"
problèmes relationnels que de "chosifier" l’autre, de le voir comme un objet manipulable…
Il n’y a donc pas, au sens strict de la définition psychiatrique, de personnalité de type
pervers narcissique mais une pathologie, c’est-à-dire un
trouble psychiatrique qui touche l’individu qui en est atteint. À y voir qu’il en est lui-même victime de son propre mal il n’y aurait pas loin, à dissocier une personnalité qui exercerait consciemment et intentionnellement la perversion narcissique de sa propre maladie qui ainsi le dédouanerait de ses actes il n’y a pas loin non plus selon la psychanalyse. Évidemment, d’un autre point de vue beaucoup moins clinicien, le pervers narcissique existe bien autrement dans l’esprit du quidam qui y voit au contraire un véritable
tortionnaire, psychopathe bien conscient de ses actes et souvent d’une surprenante intelligence négative bien réfléchie quant à ses méfaits orchestrés avec la rigueur et la précision d’un scalpel assurément destructeur. Les vraies victimes ne voient pas du tout dans le pervers narcissique qui les brutalise l’innocente personne elle-même victime de sa
pathologie déviante, c’est une évidence à souligner à laquelle chacun souscrira, sauf bien entendu si vous êtes psychiatre ou psychanalyste !
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De l’Égoïsme à la perversion narcissique : oui mais jusqu’où ?
Sans avoir à repasser le BAC de philosophie, l’irrémédiable
question du MAL et de sa provenance, donc des causes, sera dans chacune des têtes se penchant un tant soit peu sur le sujet de la perversion narcissique, avec en plus, pour compliquer un peu le jeu le devoir intellectuel de concevoir des limites ou des bornes
morales et éthiques en ce qui concerne d’hypothétiques degrés de maux infligés, lesquels seront à ranger dans des catégories avec en regard les divers
profils psychologiques correspondants. Il existe tant de façons d’infliger le mal que ce genre de classement serait parfaitement digne de figurer dans
l’Enfer de Dante avec toutes les petites et grandes histoires relatives à ceux qui auraient pu "pécher" pour s’en repentir ou rester dans les
limbes infernales pour purger leur peine. Ainsi, encore une fois,
l’Ego se retrouve au premier plan et sous le projecteur de sa responsabilité pour être jugé, mais cette fois-ci dans le monde réel par son entourage relationnel pour lui attribuer une sorte de note de profil qui ira de l’Égocentrique prononcé au
pervers narcissique complet avec des niveaux intermédiaires et des orientations très variables…
Sans vouloir faire d’esprit, quoi que, nous avons bien ici nos
50 nuances d’Ego, de celles qui peuvent tourmenter les plus purs intellects en cherchant de presque absurdes prétextes à essayer de classifier la méchanceté ou la perversion en petits degrés acceptables ou bons, ce qui finalement n’aboutit qu’à se mettre soi-même dans cet inouï classement en essayant d’en trouver une certaine signification, un milieu, des
extrêmes
et des
limites en pure expectative totalement subjective. Une seule chose reste sûre, c’est que la confrontation relationnelle de deux Ego apporte toujours sont lot de surprises, soit positives allant dans un sens d’évolution constructive, soit inversement dans l’accaparement de l’un sur l’autre avec forcément une
destruction à la clef, et savoir sur ce dernier point exactement où cela commence et où cela finit n’est qu’une bêtise infinie digne des esprits les plus tordus pour justifier leurs propres
déséquilibres et méfaits potentiellement en devenir pour s’en absoudre un peu, ou complètement.
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L’angle ésotérique d’une vision du Mal et du pervers narcissique
Ésotériquement parlant, quoi que la parabole sera aussi scientifique, notons que de cette
causalité du mal dans les relations humaines il y aurait beaucoup à dire, et déjà en commençant par l’allégorie d’un péché originel, non pas celui que l’on croit avec ce
Paradis Perdu mais celui d’une
origine directement inscrite depuis le début des temps humains dans notre cortex, celui d’un
serpent, oui encore lui, ou plutôt de notre archéo-cortex (ou archicortex) que l’on nomme aussi "cerveau reptilien", et dont nous serions dépendants dans nos humeurs et nos réactions instinctives, dont celles qui consistent en la préservation de notre
intégrité. Faut-il voir dans cette volonté instinctive de
préservation celle dont notre propre
Ego pourrait profondément se nourrir pour justifier ses excès en tout genre ? Le
"Mal" primordial dans l’humain serait donc inscrit dans sa propre nature corticale, dans ce cerveau dont nous sommes si fiers mais dont nous ignorons qu’il est peut-être bâti à la base sur une sorte de
monstre rayonnant directement en son sein… La question se pose et nous présente elle-même un abîme métaphysique et anthropologique.
Si notre Ego trouvait ses
racines, dans tous les sens du terme, dans notre propre constitution originelle, cela permettrait non seulement de comprendre certaines allusions dans des textes anciens mais aussi de se poser
l’éternelle question de "l’excès d’Ego qui pervertit" ou bien de L’Ego qui lui-même est perverti, une petite nuance fondamentale dans cette inversion du sens que les initiés savent reconnaitre selon les contextes mais aussi les degrés d’évolution spirituelle qui permettent de se dégager de cette situation d’emprise
de
l’Ego ou de l’emprise
sur l’Ego, le résultat étant néanmoins similaire, une perversion, avec la finalité qui se porte de soi sur autrui pour exercer une nuisance, pour finalement "entrer dans un mode de perversion narcissique". De ce
constat, et pour l’avoir déjà signalé de nombreuses fois dans des articles précédents, se dégager progressivement de son propre Ego c’est aussi savoir dompter le serpent qui est en nous, savoir se dégager de son
emprise, dépasser l’instinct animal pour enfin percevoir la réelle
humanité, plus évoluée, plus élevée et plus spirituelle afin d’entrer en communion avec notre
essence supérieure, par delà le Mal, de l’Alpha des origines vers l’Omega en devenir.
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