L’Ego et le couple : des rapports relationnels conflictuels...
Incompréhension, mésentente, jalousie, dispute, éloignement et séparation : que de doux mots explicites l’on rencontre parfois lorsqu’il est question du
couple dans le monde fantastique, ou fantasmé, des
relations amoureuses et de celles plus précisément de ces couples dans la vie quotidienne de nos chers contemporains ! Certes, nous n’allons pas en faire un tableau trop exhaustif et complet tant il serait déprimant d’en lister longuement l’ensemble des termes si élogieux mais surtout d’en entrevoir les aberrations
relationnelles dont le plus souvent elles proviennent initialement… Pourtant, il existe pour toutes un seul point commun qui les relie, le plus évident et important de tous, celui que l’on n’attend pas au tournant :
l’Ego, celui des partenaires, de leurs égarements caractériels, de leur infinie propension à vouloir dominer d’une façon ou d’une autre ou à toujours avoir raison sur ce dernier mot, celui-ci étant parfois aussi l’ultime couperet qui scinde réellement le lien en provoquant la
rupture définitive généralement et paradoxalement tant redoutée.
Il faut dire aussi que le
couple n’aide vraiment pas beaucoup, les décisions démocratiques en son sein sont terriblement compliquées si chacun pense avoir raison ou décide d’un choix non partagé par l’autre… Il est vrai, qu’à deux, difficile de trancher, ce qui aurait été presque plus facile si le couple n’en était pas un en pouvant délibérer et voter selon un nombre impair supérieur, mais le couple préfère encore dans ces
situations conflictuelles se concevoir dans sa propre et plus simplissime scission, de deux unités alors en opposition, par conséquent de deux Ego revendiquant chacun sa
vérité, chacun sa croyance en sa propre unité personnelle afin de ne pas devoir se dénier en acceptant inconditionnellement celle de l’autre. Dans ce sens l’on peut dire sans ambages que l’Ego ne représente rien de moins que le pire ennemi du couple, un assez sournois
assassin potentiellement en constante recherche de puissance et d’asservissement.
Des profondeurs obscures de l’Ego, une route bien éclairée ?
Mais que connaît-on exactement de cet Ego si ténébreux, qu’il peut, de par ses mauvais élans faire sombrer à tout moment une
relation amoureuse et la détruire ? Finalement il cache si bien son jeu que parfois l’on considère qu’il participe
in extenso à l’élaboration de la personnalité, à forger le
caractère dans ses éclats et sursauts d’humeur, à faire grandir un individu pour qu’il s’affirme, en d’autres mots cette définition n’apporte pourtant que des ambiguïtés lorsqu’on tente d’en cerner les bons côtés puisque, là où il se construit et où il passe, il sème aussi une certaine désolation dans le
paysage relationnel : l’abus d’Ego nuit gravement à la santé, devons-nous préciser qu’il s’agit de "santé mentale" ? Nul besoin de rappeler les excès d’hubris chez certains pour constater toute la pesanteur destructrice qu’imposent les grands narcissiques, pour ne pas dire les pervers
narcissiques si prompts à mettre en esclavage ceux qui s’y frottent de trop près. Mais n’allons pas jusqu’aux extrêmes, les individus ont aussi besoin de ce "véhicule identitaire" pour s’affirmer dans un monde parfois difficile où les coups bas pleuvent sans avertir, où cette mauvaise
météo existentielle prédispose l’utilisation d’un parapluie mental pour s’en protéger un tant soit peu, cet ustensile propre à encaisser s’appelle aussi
l’Ego.
De cette double fonction, à donner et à recevoir des chocs, il faut donc voir dans ces stimuli le tracé même de l’existence dans ce qu’il a de plus
initiatique et positif, ainsi à chaque carambolage l’Ego de ceux qui s’y frottent réciproquement s’éclaire comme deux silex pour créer une
étincelle de vie; ainsi dans l’action, dans la pensée ou bien dans la parole s’exerce chaque
personnalité avec son caractère propre, avec ses choix, ses antagonismes, ses compromis et ses moments de concorde dans un équilibre certes instable mais éclairant, notamment en
couple où
a fortiori les angles devront s’adoucir pour pouvoir coexister, les
esprits s’illuminer sans avoir à se carboniser, et plus spirituellement les
âmes devront s’accorder à suivre à deux une même route à la fois plus claire et plus sûre. Pour autant la voie empruntée est-elle la résultante d’un réel choix entièrement conscientisé par les deux protagonistes ou bien est-ce, dans une certaine
limite imposée "à un autre niveau", que l’itinéraire a déjà été tracé d’avance pour les conduire dans une direction existentielle bien établie ? Si oui, qui est le cartographe ?
L’Ego ésotérique de Damoclès, ou l’épée karmique venue d’en haut...
Comme une
épée de Damoclès au-dessus de nos consciences, c’est-à-dire avec les risques existentiels de devoir avancer sans jamais connaître le but de la vie ni
l’itinéraire à emprunter, nous devons tenter d’anticiper un
futur comme le fait de chercher notre
route dans le brouillard des possibles à venir. La grande majorité des profanes pense détenir le complet libre arbitre qui les sauvera d’une sortie de route ou bien qui leur permettra d’avoir la conduite désirée sans avoir à en rendre de comptes. Les
initiés savent pertinemment qu’il n’existe qu’un
libre arbitre humain très restreint et tout aussi relatif s’il se résume à choisir l’une des deux seules voies d’une même route à sens unique dont on ne sait pas où elle mène… Nous sommes, tout comme le caractère dont notre
Ego se revendique, paradoxalement justement tributaire de "ce que nous sommes" et par conséquent aucunement libres de nos faits et gestes, lesquels nous sont consubstanciellement imposés par notre
nature d’être et donc par notre nature de faire, de penser et de nous exprimer…
Ce formatage de nos
esprits, que nous avons nous-mêmes entrepris de générer progressivement au fil du temps, n’a été possible qu’en suivant justement cet itinéraire que nous n’avons pas décidé de suivre consciemment, dans des
contextes que nous n’avons pas orchestrés, avec des personnes que nous n’avions pas
conscience de rencontrer avant que cela n’arrive… Devons-nous y voir que seul le
hasard déciderait de tout en jetant les dés d’une destinée qui n’existerait que par le mouvement d’une main invisible ? Ne devons-nous pas voir dans ces Ego ainsi façonnés des rôles à notre mesure pour entrer dans le jeu de
l’existence et ainsi expérimenter une mission de vie bien définie telle une quête
initiatique à entreprendre ? Nous entrons ici dans un questionnement métaphysique et pleinement ésotérique dont les réponses se situent assurément à un niveau
spirituel assez élevé pour concevoir l’étendue du parcours à entreprendre, de cet itinéraire d’ordre
karmique que seule la
magie sait décrypter via ses
rituels pour en distiller quelques
secrets dont on sait qu’ils ne pourront pourtant pas tous être révélés... La seule vérité ouverte à tous étant de savoir jouer de son propre Ego avec la sagesse du juste et la justesse du sage, en cela les initiés peuvent vous guider à trouver votre voie, seul(e) ou bien avec la dynamique du couple.
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