Le phénomène de synchronicité : le secret d'un messager invisible

Définir la "synchronicité" sans faire référence à celui qui a donné ses lettres de noblesse à ce fantastique phénomène serait une erreur fondamentale et une faute intellectuelle tant il a su apporter bien d'autres concepts tout aussi importants y étant plus ou moins reliés comme, entre autres, "l'inconscient collectif" ou bien la notion "d'archétype", nous parlons bien entendu du psychanalyste, grand initié et ésotériste s'il en est : Carl Gustav JUNG. La définition qu'il en donne pourrait s'apparenter à première vue à une sorte d'énigme assez complexe pour les plus profanes mais autant commencer par celle-ci pour approfondir et même expliciter ce en quoi la synchronicité représente finalement une expérience délivrant un message existentiel important à ceux qui savent le décrypter. C.G JUNG : "J’entends par synchronicité les coïncidences, qui ne sont pas rares, d’états de fait subjectifs et objectifs qui ne peuvent être expliquées de façon causale, tout au moins à l’aide de nos moyens actuels". En d'autres mots, une synchronicité représente cet instant précis où deux situations s'entrechoquent, n'ayant ni l'une ni l'autre aucun lien apparent (étant de nature d'ordre du fait ou de la simple pensée) desquelles il résulte avec cette coïncidence un nouvel "état de fait" ayant une autre signification, souvent cruciale, surprenante ou révélatrice pour celui ou celle qui le vit mais dont le processus demeure inexpliqué (le pourquoi de la finalité obtenue à partir de ces deux éléments distincts, et aussi le pourquoi de leur éruption "synchrone", c'est-à-dire à ce même moment de conjonction où ils se rencontrent).

L'exemple le plus courant de synchronicité serait celui qui consiste à la pensée fugace d'une personne que l'on connait alors que l'on marche dans une rue pour ensuite tourner le regard sur une enseigne publicitaire et y voir son prénom ou son nom en toutes lettres, une sorte de "heureux hasard" s'il en est un ou bien la représentation même de ce phénomène pouvant entraîner pour cet exemple la volonté de contacter la personne en question. La conjonction induite par cet "état synchronistique" renforçant effectivement par la surprise de cette coïncidence le fait que l'on doive absolument contacter cette personne, il en résulte bien un message qui se comprend comme une sorte d'injonction à en suivre le contenu, si l'on juge nécessaire d'y prendre garde, car à ce stade c'est bien le libre arbitre qui tranchera de la suite à entreprendre. Bien d'autres synchronicités peuvent aussi "émerger" des rêves dont on ne sait presque jamais interpréter immédiatement la teneur mais dont parfois la réminiscence arrive à un moment opportun dans la journée pour y trouver, par cette conjonction de pensée et de fait, enfin une signification cohérente alors que rien n'aurait pu prévoir qu'il en résulte quelque chose de cohérent ou de fortement significatif…

L'état synchronistique : l'inestimable "part de chance" de sa révélation 

Comment interpréter le phénomène de synchronicité et toute sa valeur si l'on ne veut pas y voir simplement le pur hasard qui se joue de nous à des instants si précis qu'il en devient impossible de ne pas consentir que le hasard n'y est ici strictement pour rien mais qu'autre chose agit à la fois en nous et autour de nous ou du moins dans le monde qui nous entoure pour nous prévenir ou nous informer de manière certes détournée mais assez surprenante pour que nous y fassions suffisamment attention… Très souvent la stupéfaction d'un état synchronistique permet justement qu'on y perçoive toute l'importance qu'il représente, au-delà de la simple surprise où il se révèle, d'en retenir une leçon importante ou d'y trouver un sens profond avec une orientation à suivre. L'initié y verra un message délivré à notre mental, c'est-à-dire à notre esprit mentalisé ici-bas d'en interpréter l'importance ou de s'y attarder le temps qu'il faut pour trouver une signification existentielle que l'on n'aurait pas pu imaginer par d'autres voies plus intellectualisées et logiques. Le propre de la synchronicité repose aussi sur l'aspect totalement imprévisible et illogique, au départ, de cette conjonction qui arrive et dont résulte le message final comme deux pièces d'un même puzzle trouvant enfin une grande cohérence.

Reconnaître ces états synchronistiques si l'on n'y est pas habitué s'apparente parfois à un parcours du combattant sans arme, c'est-à-dire surtout sans la Connaissance ésotérique suffisante d'en comprendre qu'il y a un essentiel déchiffrage à effectuer de ce que l'on perçoit ou pressent, auquel cas l'on ne verra rien de plus que deux évènements fortuits sans conséquence, ce qui serait une véritable perte de sens ou une perte de cette "part de chance" d'avoir une intuition qu'il faut suivre au moment précis où intervient ce déclic de la synchronicité, l'on parle alors d'un instant décisif, d'un moment existentiel important, de ce tournant de la vie où l'on s'oriente sur une voie nouvelle et totalement bénéfique. Ce moment précis s'appelle le "kairos", il articule les grands moments de la vie pour la réorienter sur sa mission première, une orientation éminemment karmique s'il en est une, donc fondamentale en soi. Ce qui de facto explicite la synchronicité comme un instrument majeur mais subtil de ce même karma qui nous montre une direction à prendre au bon moment… Il y a donc dans la synchronicité l'intervention d'une instance supérieure, et les initiés, tout comme C.G JUNG, y voient assurément ce Moi Supérieur, ou ce que l'on nomme l'âme agissant sur l'esprit comme un clin d'oeil insistant à bien interpréter pour évoluer et réaliser sa mission de vie, tout en respectant son propre libre arbitre d'accepter de prendre cette orientation en consentant d'y voir une révélation cruciale, ou pas…