Spiritualité, mysticisme ou religiosité : quelle différence ?
Avant toute chose il est important de définir de quoi l’on parle exactement et de bien encadrer la notion même de
spiritualité
qui reste assez floue pour la grande majorité des gens sans pour autant, heureusement, leur demeurer complètement inconnue. Mais par les temps qui courent où l’on
mélange tout et son contraire il est préférable d’aborder ces sujets un peu complexes et parfois sulfureux de manière frontale tout en restant simple et clair. Rien n’est en effet plus désastreux que de voir les mots utilisés
à contresens ou bien en laissant planer un doute sur la
réelle signification de ce qu’ils désignent vraiment, cela entraîne toujours de fâcheuses désillusions et de trop nombreux combats idéologiques finalement stériles, voire dangereux, car fondés sur de faux jugements et l’ignorance.
Ainsi, et très souvent, les termes de
spiritualité, de mysticisme et de religion se voient généralement assez indifféremment entremêlés à ne plus savoir comment dénouer ces nœuds intellectuels très approximatifs qui finissent par déformer totalement les mots dans leur sens premier pour tous les mettre sur un même niveau comme autant de clones orthographiques interchangeables… Par conséquent savoir que la spiritualité n’a finalement rien à voir directement avec la religion est important, en effet la religion est un
dogme, c’est-à-dire une croyance en un ou plusieurs dieux avec ce que l’on appelle un
corpus de règles à respecter. En ce qui concerne l’accès à la spiritualité, il est premièrement libre de toute
doctrine, entièrement personnel et surtout se présente sous des formes très diverses. De même, le mysticisme pourrait s’apparenter à une forme de spiritualité mais son but est principalement de se rapprocher du divin (dans un cadre religieux ou non) alors que la spiritualité permet avant tout d’aborder consciemment
son propre esprit, de définir ses propres concepts en fonction de son histoire vécue pour parvenir à une dimension qui éclaire sur sa propre existence
à des fins d’évolution et de compréhension de soi. L’on peut concéder que chacune des trois terminologies aura plus ou moins cet effet d’extase apportant une certaine
Vérité profonde, du moins une vérité à laquelle l’on veut fondamentalement souscrire, soit personnellement (la spiritualité explore sa propre "conscience d’être") , soit de manière plus grégaire et partagée (la religion fédère cette orientation au sein d’un même groupe). Quant au
mysticisme, il est souvent basé aussi sur des croyances, certes moins dogmatiques, mais néanmoins assez mouvantes et encore plus hétéroclites dans leurs fondements éparses.
Me contacter pour une étude Gratuite
Comment aborder la spiritualité et qu’apporte-t-elle de plus ?
Afin de poursuivre, après une première définition sommaire assez explicite, il faut voir dans la spiritualité cette extraordinaire
capacité humaine
d’introspection, c’est-à-dire de pouvoir réfléchir sur sa propre existence intérieure en qualité d’être pensant face au monde qui l’entoure. Ainsi, c’est en cherchant à découvrir son propre esprit , en
pleine conscience, que l’Homme en vient à redécouvrir ce qui lui est extérieur en vue d’une sorte d’union de ces deux extrémités du dedans et du dehors. L’on pourrait facilement résumer cet "état d’esprit" via ce
"Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux", la fameuse devise du fronton du temple d’Apollon (où exerçait la
Pythie, prêtresse oraculaire en divination) à Delphes, une maxime aussi souvent attribuée à
Socrate. De ce fait, l’intime et subtile relation entre l’Homme et l’Univers, avec cette potentialité d’en apercevoir et surtout d’en comprendre les plus
hauts secrets (forcément ésotériques ou "divins"), c’est en quoi la spiritualité fait appel, c’est en quoi l’esprit humain qui s’y attache ouvrira des portes qui étaient auparavant fermées à son esprit.
Sortir de l’ombre, donc s’éclairer soi-même, c’est en quelque sorte une
illumination intellectuelle où se dévoilent peu à peu sous cet éclairage nouveau les autres
dimensions de l’esprit, du sien tel qu’il se présente à son niveau le plus commun mais aussi de celui qui dépasse les horizons quotidiens en abordant d’autres
dimensions
qui sont aussi siennes. Les initiés le savent bien, de par les aspects spirituels qui s’offre à lui, l’être humain peut se transcender, dépasser sa matérialité terrestre pour commencer à établir des liens sur des plans qui ne lui étaient pas accessibles autrement. "Se dépasser", c’est réussir cette
transcendance de l’esprit qui va toucher un soi encore plus haut, c’est aller au-delà de sa conscientisation ordinaire pour commencer à percevoir son âme. Il y a par conséquent dans ce dépassement un état d’esprit non ordinaire, ce en quoi on l’appelle généralement à juste titre chez les initiés et dans certains milieux avertis :
"état modifié de conscience". Sur ce point, plus historiquement parlant et pour information, notons que
Stanislav Grof
et
Abraham Maslow ont été précurseurs de l’étude moderne de cet état dit "EMC" dans les années 1960.
Me contacter pour une étude Gratuite
Spiritualité, rituels et ésotérisme : une certaine magie de l’Être ?
L’on pourrait alors à ce stade comprendre la
spiritualité comme un travail spécifique sur soi pour aller dans un sens d’évolution de l’esprit ou bien d’ouverture de ce dernier afin d’en découvrir la réalité de ce qu’est la
conscience qui en émane et où en sont ses limites. Ces limites sembleraient d’ailleurs dépasser de très loin la seule structure issue du cerveau dans sa seule boîte crânienne pour, dans ces états modifiés de conscience, se connecter à une autre
structure supérieure bien plus vaste en connaissance et ayant des notions d’espace et de temps assez éloignées avec celles de l’existence "normale" (entendre "terrestre"). Ainsi, ce type de
travail spirituel sur soi pourrait aussi rejoindre de manière surprenante pour le
profane ce que les initiés appellent les
travaux de magie, lesquels usent de divers
rituels ésotériques pour ce faire. Rien de bien mystérieux ou inconnu pour les praticiens des arts de la magie puisque les états modifiés de conscience sont le quotidien des médiums, voyants et sorciers chamans, même les druides entraient volontairement en
transe avec les décoctions de plantes psychotropes qu’ils élaboraient avec soin pour "être en phase avec les esprits de la Nature".
Pour autant, la spiritualité ne s’attrape pas d’un claquement de doigts ou par l’absorption de quelconques substances
psychédéliques souvent toxiques, c’est au contraire un très long
cheminement à la fois intellectuel et
psychique pour ne serait-ce commencer à avoir conscience qu’à un moment de son existence l’on se sent véritablement prêt à subir ce
choc de la conscience qui changera radicalement la vision du monde tel qu’on la concevait avant. Il y a en effet un avant et un après, de cette
évolution de l’esprit l’on peut concevoir qu’il se rapproche de son
alter ego supérieur avec lequel un dialogue intérieur pourra s’installer, certains y voient seulement le simple échange d’une conscience qui se serait faite plus présente et visible, d’autres pressentent que c’est de leur âme qu’ils se sont rapprochés, enfin il n’est pas rare d’entendre certaines personnes dire qu’elles sont en rapport avec leur
ange gardien, avec leur entité tutélaire ou bien avec une instance très supérieure qui les connait parfaitement, qui les aide et les protège. Sur ce dernier point, chacun selon ses traditions et son histoire personnelle y verra la forme adéquate pour en discuter avec autrui ou bien encore garder le secret de
sa propre spiritualité au plus profond de son esprit ainsi conscientisé avec
sagesse.
Faire appel à un chaman, contactez-moi pour une étude gratuite :
Me contacter pour une étude Gratuite