Aborder les types de
magies utilisées : nomenclature de base
Déjà, et bien avant de se positionner directement sur la Magie Noire, c’est l’ensemble des travaux et rituels que l’on devra assurément considérer dans le contexte de la problématique, avec cette question primordiale : quel est le cadre de la démarche du demandeur pour arranger sa
situation le plus naturellement possible et sans dégâts collatéraux ou bouleversements irréversibles ? D’une certaine façon cela revient à quantifier ce que l’on apporte de bon avec notre "boîte à outils magique" dans un
contexte apparemment en déséquilibre pour redresser cette situation le plus favorablement possible. Cela peut sembler simple à première vue mais finalement ce choix initial de
processus magique, c’est-à-dire de la typologie de magie la plus adaptée, représente un travail rigoureux avec une méthodologie qui se doit d’être analysée au plus juste du potentiel qu’une magie puisse apporter pour résoudre la situation, du moins lui rendre cet
équilibre sensément perdu via les meilleurs rituels ciblés.
Le noir, le blanc, le rouge et même le bleu et le vert : voici des couleurs bien spécifiques, celles de
différentes magies dont certains auront a priori entendu parler mais sans pour autant en connaître la véritable nomenclature et ce qu’elle recèle de secret dans leurs respectives
pratiques ésotériques. Il est donc bon et même très utile ici d’en rappeler (brièvement) ce à quoi elles font référence pour aller plus loin dans notre démarche. Tout d’abord commençons par la
Magie Blanche, la plus vive dans tous les sens du terme puisqu’elle axe ses rituels, par convention, sur la vitalité et les soins énergétiques et surtout sur la révélation des maux (ou du Mal en soi) en y associant
de facto une protection si besoin. Notons que parfois l’on pourra créer une magie bleue issue directement de la magie blanche pour ne garder que l’aspect des
rituels de protection, idem pour la magie dite verte qui exercera une action uniquement focalisée sur les forces élémentaires, naturelles et telluriques à des fins purement énergétiques. Vient ensuite la
Magie Rouge, une magie dont le domaine d’action sera essentiellement ciblé sur l’amour (entendre aussi toutes les relations amoureuses, sexuelles ou de l’ordre de la libido ou du désir). Enfin et pour finir ce tableau coloré notre
Magie Noire, laquelle se basera sur la destruction, le chaos et d’une certaine façon sur tout ce qui pourra déstabiliser un contexte, il s’agit donc d’une magie extrêmement dangereuse, d’autant plus que nous allons voir qu’elle ne se maîtrise que très difficilement…
Une magie peut en cacher une autre : conventions et relativité…
De cette base où chacune des magies citées disposerait de son propre
domaine d’activité réservé, nous avons vu que même cette convention initiale n’était pas fondamentalement respectée avec les magies, bleue et verte, lesquelles étant tombées un peu en désuétude et sous la coupe de la
magie blanche auraient été comme absorbées par cette dernière bien plus usitée et reconnue. Cette première transgression de norme nous démontre toute la porosité de ces magies et que les
conventions restent ce qu’elles sont : de pures constructions intellectuelles afin que tout un chacun s’y retrouve de manière plus simple, notamment lors d’explications avec des
profanes qui ainsi ne seront pas trop dépaysés par l’utilisation de quelques couleurs pour leur définir en peu de mots de grands
principes ésotériques regroupés de la sorte. Ceci dit, il n’en reste pas moins qu’une vérité, même simplifiée, s’en dégage et s’affirme dans un but didactique qui permet de présenter des
travaux de magie sans être trop hermétique et par conséquent d’avoir le grand mérite d’une plus grande clarté assez rassurante dans cet immense domaine de la
magie opérative qui pourrait autrement à la fois porter à confusion par sa très grande complexité mais aussi susciter une certaine angoisse ou une peur sous-jacente.
Mais tout, justement, se complique lors des travaux de magie qui peuvent assez souvent regrouper au fil du temps plusieurs
rituels conjugués, s’imbriquant ou se succédant avec de subtiles variations, en effet il sera rarissime de ne voir opérer durant des travaux que des rituels d’une seule magie, bien au contraire, ce seront ces mélanges, effectués avec l’expérience caractérisant le praticien, qui seront à l’oeuvre afin de se calquer à la
réalité du contexte et du but recherché, sachant que rien n’est jamais fixe et que tout ce qui nous entoure s’échafaude selon des équilibres en perpétuels mouvements. Ainsi, et généralement, pour commencer il n’est pas rare d’avoir affaire à la magie blanche pour grandement déblayer le terrain avec des
rituels de révélations propres à exposer en pleine lumière le contexte ainsi dévoilé pour en mieux analyser les rouages et agir secondairement en conséquence avec d’autres rituels plus
actifs et ciblés. Dans cette perspective d’adaptation et de complémentarité des actions, les rituels de
magie rouge pourront s’imposer s’il s’agit d’opérer sur des relations humaines ou amoureuses, sur des conflits portant la jalousie au coeur de la problématique ou bien revenir sur des rituels plus énergétiques à des fins de
rééquilibrages physiques ou psychiques, voire à des rituels spécifiques de
protection si cela était nécessaire… L’entrelacement des magies étant ainsi comme un savant jeu à la fois conventionnel dans sa forme basique mais complètement dynamique et autrement relatif en réalité dans son application effective.
La Magie Noire en question : aller au-delà des autres magies ?
Cette même relativité qui s’applique aux
magies opératives, comme la magie blanche et rouge, sera encore plus complexe durant les travaux
en ce qui concerne l’utilisation d’une magie apparemment aussi polémique que destructrice que celle de la
magie noire… Pour autant, là aussi tout est relatif mais cette fois-ci dans la proportionnalité qu’il y aura à y recourir avec des rituels plus ou moins dévastateurs, sachant que tout résidera dans le dosage de cette
puissance et surtout dans la capacité à la contenir sans qu’elle ne dépasse les cibles désignées. Notons ensuite que la magie noire fait appel à une source de puissance autrement moins simple à invoquer puisqu’elle s’octroie
"l’aide" d’entités n’appartenant pas foncièrement à notre dimension terrestre. En effet, là où les autres magies allaient chercher des ressources "élémentales" ou telluriques relativement connues, voire quelques entités familières ou proches de nous, ce sont, pour la magie noire, de
redoutables forces qui seront à l’oeuvre, tels des ouragans qu’il faudra dompter pour en orienter le chaos avec une certaine parcimonie si possible et assurément une grande habileté. Avec un tel tableau aussi dangereux l’on pourrait encore douter de la "bonne" utilisation d’une telle magie si apte à tout éradiquer sur son passage, mais lorsque l’on sait que parfois il faut
combattre le Mal par le Mal, alors tout devient plus raisonnable, du moins plus rayonnant de sagesse si la finalité d’un tel choc aboutit à un quelconque bénéfice pour qui en a instamment besoin.
Peu de praticiens en
haute magie pourront maîtriser la magie noire sans user d’un cérémoniel requérant plusieurs assistants très expérimentés à des fins de contenir et de bien orienter toute la puissance ainsi délivrée, il sera donc effectivement absolument nécessaire de bien s’entourer et de suivre pas à pas des
processus ésotériques de l’ordre de l’occultisme pour obtenir un résultat à la fois probant au niveau de la sécurité de tous les intervenants et des commanditaires (le ou les demandeurs). C’est sur ce point la seule façon d’exercer la magie noire en respectant les
grandes règles et lois que tout praticien de haute magie se doit de connaître et d’appliquer strictement à la lettre, c’est donc aussi dans ma propre pratique, en qualité de
sorcier chaman professionnel, et uniquement si nécessaire (c’est-à-dire sauf si d’autres magies plus conventionnelles ne sont pas adaptées ou assez puissantes), que je fais appel à des rituels graduels en magie noire durant des travaux et uniquement dans des contextes qui s’y prêtent absolument, ceci, bien entendu, avec
l’exact cérémoniel
ainsi que les assistants les plus expérimentés pour cet objectif où aucune erreur n’est finalement de mise. La magie noire s’avère souvent être un dernier recours lorsque tout à déjà été tenté sans succès mais il faut parfois aussi savoir ne s’y résoudre qu’avec l’assurance absolue d’ouvrir des portes en sachant pouvoir les refermer une fois l’opération terminée, ce sera ici aussi le plus grand des succès d’avoir su ne pas franchir certaines limites au-delà des possibilités humaines existantes et ainsi
préserver karmiquement ce qui devait l’être.
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