Qu’est-ce qu’un symbole : de quoi parlons-nous ?
Dans le monde profane
le symbole représente la plupart du temps cette association d’idées que l’on peut assez directement avoir pour simplifier une démonstration en l’imageant avec une apparente
correspondance entre deux concepts dont l’un est plus abordable et direct pour mieux entrevoir la complexité, l’abstraction ou l’étendue du deuxième, ainsi la frêle colombe sera le symbole d’une paix toujours fragile ou bien le lion celui de la force et de la position sociale, comme sur les blasons des rois en
héraldique (1), lesquels sont de facto chargés de symboles divers, pour ne rester ici que dans un bestiaire accessible mais efficace à suivre. La teneur du symbole diffère selon les cultures et traditions, par conséquent il ne faut absolument pas se fier à uniquement percevoir dans un symbole une
valeur
monolithique et durable, bien au contraire, au fil du temps et des mouvements intellectuels et culturels le symbole évoluera de manière souvent flexible, parfois paradoxalement en s’inversant selon les époques, ainsi rien n’est figé dans le marbre sachant que de plus chacun disposera de sa propre
interprétation symbolique, véridique ou erronée, à son propre niveau individuel en fonction de son histoire personnelle, de son éducation et de son expérience…
Il en est bien autrement du
symbole en magie puisque les initiés n’y voient pas qu’une simple correspondance passant par le prisme du mental à des fins de mieux cerner une idée mais dans un sens beaucoup plus
universel et avancé où le symbole devient une intrinsèque réalité ayant non seulement diverses correspondances dans notre monde matériel ou intellectuel mais aussi une très véritable
dimension éthérique et spirituelle, vivante et réactive, agissante et démonstrative. Ainsi le symbole magique dépasse la sphère de notre entendement matérialiste et mental pour exercer une réelle
puissance ayant pouvoir d’action et d’interaction, ayant par ce fait même de sa nature une impérieuse propension à avoir la capacité à modifier notre
réalité perceptible et notre environnement tangible. Le symbole magique devient alors une sorte d’entité à part entière, de cette
forme-pensée dont on a pu parfois la nommer comme d’un
égrégore (2) actif issu d’une dimension supérieure ou inférieure selon son orientation positive ou négative. Pour l’initié, le symbole magique n’est plus seulement une abstraction idéologique mais la réalité d’une immense puissance éthérique qui s’exerce très activement sur l’ensemble de notre monde, la plupart du temps à l’insu de tous ou presque…
(1) L’héraldique est la science du blason, c'est-à-dire l'étude des armoiries. C'est aussi un champ d'expression artistique, un élément du droit médiéval et du droit d'ancien régime. L'héraldique s'est développée au Moyen Âge dans toute l'Europe comme un système cohérent d'identification non seulement des personnes, mais aussi en partie des lignées (le blason pouvant être transmis par héritage en traduisant le degré de parenté) et des collectivités humaines, ce qui en fait un système emblématique unique en un temps où la reconnaissance et l'identification passaient rarement par l'écrit. (dixit Wikipédia)
(2) Un égrégore
(ou eggrégore) est un concept désignant un esprit de groupe constitué par l'agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs individus unis dans un but bien défini. (Dixit Wikipedia)
Des objets symboliques pour concrétiser leurs essences ?
Lors de
travaux de magie l’utilisation directe des symboles est impossible puisqu’ils sont par définition éthérés, en effet on ne saisit pas un symbole avec ses mains et, sans support physique de représentation, le
symbole reste un concept souvent difficile à capter mentalement dans son entièreté et dans sa profonde complexité, voire dans le sens exact que l’on voudrait finalement lui attribuer. Dans cette perspective, durant les
rituels de magie le symbole est associé à un ou à plusieurs
objets symboliques à ces fins de représentation directement perceptibles et plus aisément accessibles que l’on pourra utiliser plus à loisir en ayant la possibilité d’en associer dans un même espace consacré le nombre nécessaire et suffisant pour qu’ils puissent interférer, interagir et ainsi mettre en commun leur pouvoir et leurs spécificités. Certains très rares initiés de
haute magie peuvent très bien se passer d’objets s’ils disposent d’assez d’expérience ou de volonté bien ciblée pour réunir plusieurs forces symboliques en ne passant que par la pensée avec parfois un registre de paroles dites magiques permettant l’accès à cette
capacité pour en facilité l’exercice, mais généralement il est plus aisé d’utiliser de concert à la fois des objets physiques ayant cette fonction représentative avec ses propres
facultés spirituelles afin d’opérer le rituel in extenso de manière conjuguée, complémentaire et donc plus efficace.
La notion même de
Volonté est essentielle dans l’utilisation des symboles magiques, de même que l’expérience et la
Connaissance des rituels pour avoir ne serait-ce que la capacité à en opérer dignement et sérieusement les travaux sur une période durant laquelle le
contexte peut changer à chaque instant et donc nécessiter une réorientation des buts à atteindre. Chaque
rituel peut se concevoir globalement comme une représentation d’une problématique à résoudre en allant chercher les pièces manquantes d’un puzzle en mouvement permanent où l’image de la réalité apparait peu à peu grâce aux symboles associés pour en révéler les contours de manière plus exacte. Cette
force éminemment créative de volonté est également partagée entre le
demandeur du rituel qui cherche une
solution à son problème et le
praticien qui dispose de la technique trivialement appelée "magie" dans le monde profane et dont la nature du processus reste inconnue à la très grande majorité des gens. Pour autant c’est dans la nécessaire symbiose des deux volontés des protagonistes des
travaux de magie (du demandeur et du praticien) que réside l’efficacité du rituel pour que les symboles s’activent depuis une dimension éthérée pour proposer des
solutions ou des
révélation, voire pour résoudre directement les problématiques qui sont en jeu en modifiant le cours des évènements…
Quels types de symboles et d’objets pour les rituels en magie ?
Sachons de quoi nous parlons exactement lorsque nous désignons des
objets ritualistiques et donc des représentations de symboles à la fois forts, bien orientés et
actifs mais surtout assurément utiles aux
travaux de magie véritablement en cours. Il s’agit donc de choix très précis d’ustensiles ayant cette faculté d’exprimer une ou plusieurs idées symboliques spécifiques et d’en restituer toute la quintessence pour que le rituel puisse prendre forme et fasse appel à une
dimension éthérique qui détient toutes les solutions existentielles, toutes les
archives akashiques (3) des évènements possibles et imaginables ainsi que les bonnes portes pour y accéder. Le danger réside principalement non pas dans l’erreur des
choix et associations de ces objets mais surtout dans le résultat de ces associations si celles-ci ouvrent les mauvaises portes et donc laissent passer des
entités
issues d’un éther mal orienté, en d’autres mots des entités malfaisantes ou manipulatrices. Dans ce sens, et il est important de le redire, les rituels ne sont pas des jeux, les choix qui sont effectués sont plutôt des enjeux où chacun mise volontairement à la fois son
évolution spirituelle
et le cours de son existence ici-bas. Sans dévoiler de grands mystères puisqu’ils sont évoqués dans tous les médias et de nombreux livres, les
objets symboliques utilisés durant les rituels sont essentiellement de nature à évoquer les représentations symboliques qui seront vraiment utiles à la
résolution des problèmes des demandeurs, aussi, le praticien disposera d’un choix responsable en fonction du contexte en présence et de la volonté du demandeur de chaque rituel de voir la résolution de son problème s’opérer via la magie.
À titre d’exemples les objets les plus représentatifs et symboliques pour les
initiés, c’est-à-dire ceux qu’ils auront couramment sont les suivants : déjà un lieu ou un espace consacré à l’écart des activités profanes, un autel (ou un guéridon, une table de cérémonie), des bougies (de plusieurs couleurs selon ce qu’elles évoquent pour le praticien), probablement de l’encens ou d’autres éléments ayant le même effet, potentiellement une nappe ou un tissu avec ou sans
glyphes ou
sigils, des récipients (bols, verres, bouteilles, etc.), des cordelettes ou liens, des objets coupants ou pointus (dague, aiguilles, etc.), des pierres ou autres cristaux, des éléments naturels (terres, plantes, eau, bois, etc.), de petites statuettes ou effigies si cela est nécessaire, des photos contextuelles si besoin (ou éléments appartenant aux proches du demandeur), la liste est finalement
au choix du praticien qui verra dans certains objets une bonne
représentativité du symbole auquel il veut souscrire avec la volonté d’en percevoir la réelle utilité. C’est d’ailleurs ici le point le plus important de tous :
le pouvoir créatif de formuler correctement un rituel en y associant les meilleurs symboles actifs pour la complète résolution d’une problématique donnée, ce pouvoir est en soi magique et demande une grande
énergie à la fois vitale, intellectuelle et spirituelle, assez difficile de nos jours à entretenir au quotidien sans s’y consacrer entièrement avec sérénité, sérieux et déontologie. Un seul conseil, certainement le plus utile pour finir : ne faites confiance qu’à un
professionnel expérimenté de longue date !
(3) Les annales akashiques, également appelées archives akashiques, chroniques akashiques ou encore mémoire akashique, sont un concept ésotérique créé en Occident par des théosophes à la fin du XIXe siècle, à partir d'éléments de la philosophie indienne. Ce serait une sorte de mémoire cosmique, de nature éthérique, qui, telle une pellicule sensible, enregistrerait tous les événements du monde.
(dixit Wikipédia)
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